Au Népal 2,8 millions d’enfants doivent travailler
Tous les enfants ont le droit d’être protégés de la violence, de l’exploitation, des abus et de la négligence. Pourtant, partout au monde, y compris au Népal, des millions d’enfants sont privés de leur enfance parce qu’ils sont contraints d’exercer un travail mettant en péril leur santé et leur éducation. L’UNICEF lutte pour éliminer cette grave violation des droits de l’enfant.
Est-ce que vous vous souvenez encore de votre premier jour de travail ?
Israil n’avait que 6 ans lorsqu’il a commencé à travailler à la ferme. Kaishar, sa mère était seule pour l’élever : « Nous n’avions presque pas assez à manger et il était impossible de l’envoyer à l’école ».
Et c’est pour cette raison qu’Israil est allé travailler pour gagner sa vie. Il ne pouvait plus jouer ou apprendre car il n’avait plus le temps.
La situation au Népal
Au Népal, un enfant sur trois – âgé de 5 à 17 ans – doit travailler, ce qui représente 2,8 millions d’enfants. Presque tous travaillent dans des conditions dangereuses et ne fréquentent pas l’école.
Pauvres, les familles ne considèrent pas l’éducation comme une priorité et les écoles sont souvent trop éloignées. Pour les employeurs, les enfants sont une main d’œuvre bon marché.
« Bien que nous comprenions que de nombreux enfants travaillent pour aider leurs familles, il est cependant inacceptable, que les enfants soient contraints à des pires formes de travail qu’ils n’aillent pas à l’école et que leur santé et leur bien-être soient exposés », explique Mariana Muzzi, Chief Child Protection au Népal. « Des mesures doivent être prises pour remédier à cette situation, et il faut tout faire pour en éliminer les causes. »
Les défis pour les droits de l’enfant au Népal
A côté du système social qui manque de ressources, il n’est pas facile d’avoir des données précises et fiables sur le travail d’enfant, ce qui limite la capacité du gouvernement à concevoir et à mettre en œuvre des stratégies efficaces à grande échelle.
De plus, le Népal est souvent victime de catastrophes naturelles, comme les tremblements de terre en 2015, qui affaiblissent et perturbent les systèmes de protection de l’enfance et exposent les enfants, leurs familles et leurs communautés à un risque accru de violence, d’exploitation et de négligence.
Tout est bien qui finit bien pour Israil
Pour Israil, le tournant a été le moment où une assistante sociale l’a rencontré lui et sa mère Kaishar. Pour libérer Israil du piège du travail des enfants, la famille a été identifiée comme bénéficiaire d’un programme de l’UNICEF. Kaishar a reçu de l’argent pour acheter 2 chèvres et ainsi disposer d’un revenu supplémentaire. La seule condition était qu’elle envoie Israil à l’école.
Mais ce n’était pas si facile. Le travail des enfants est tellement répandu au Népal qu’il est très compliqué de convaincre le public qu’il est nocif pour le futur des enfants. Et particulièrement pour les familles dans le besoin, l’éducation n’est pas une priorité. Il a donc fallu un certain temps pour convaincre Kaishar des bienfaits de l’éducation.
Finalement, Israil a enfin eu la possibilité d’aller à l’école. Bien qu’il soit très timide, il est très motivé et participe bien, selon son instituteur. Son cours préféré est l’alphabétisation en anglais et il adore jouer avec ses copains pendant la récréation.
Une enfance pour les enfants népalais
Afin de rendre l’enfance à des enfants comme Israil et de lutter contre le travail des enfants au Népal, l’UNICEF s’engage à :
- Améliorer les lois et les réglementations
Bien que le Népal dispose d’un vaste ensemble de lois et de réglementations protégeant les enfants, leur implémentation reste faible, certaines lois doivent être modifiées et d’autres règlementations manquent entièrement. - Réduire la pauvreté
La réduction de la pauvreté signifie que les parents ne sont pas forcés d’envoyer leurs enfants travailler ou de les vendre à des employeurs pour survivre. Cela passe également par l’amélioration des compétences des adultes pour les aider à améliorer leurs revenus. - Garantir une éducation de qualité
Les services d’éducation doivent être gratuits et obligatoires. De plus, il est essentiel que les parents voient l’école comme une meilleure option que le travail. - Sensibiliser les communautés et les familles
Les familles et les communautés doivent être informées que le travail des enfants nuit au futur de leurs enfants.
Le travail des enfants – Un problème mondial
Au niveau mondial, 218 millions d’enfants entre 5 à 17 ans sont occupés économiquement, dont 152 millions sont victimes du travail des enfants et 73 millions accomplissent des travaux dangereux.
Selon l’UNICEF, des millions d’enfants travaillent pour aider leurs familles, et dans la plupart des cas ces enfants ne fréquentent pas l’école.
De plus, de nombreux enfants font un travail, soit inadapté pour leur âge, soit dangereux. Dans les pires formes de travail des enfants, les enfants sont exposés à des risques de santé et des dangers physiques, leur développement est menacé, et ils sont soumis à l’exploitation.
115 € permettent à une famille d’acquérir deux chèvres pour disposer d’un revenu supplémentaire.
Comment soutenir les enfants népalais ?
- Par un don au compte d’UNICEF Luxembourg
IBAN LU71 1111 2144 2050 0000 (mention : Népal) - Par un don en ligne sur www.unicef.lu/nepal
Dossier de presse
Téléchargez le dossier de presse >
Contact
UNICEF Luxembourg
Paul Heber
Responsable de la Communication
Tél. : 44 87 15-26
Email : pheber@unicef.lu